Note individuelle
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(L'AMIRAULT, LAMIRAL, LADMIRAULT, LAMYRAULT)
Origine de la Branche Rouennaise
Références : Chanoine Robert Hubert
Antoine Lamirault x Isabelle Fougeu
Marchand bourgeois, demeurant à Rouen.
Famille des Sieurs de La Touche et du Bourgneuf
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Jacquet Lamirault - Bourgeois d'Orléans (1320-1392)
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Souche : Laurent li Amirault (env 1173-1230) Serf affranchi en mars 1224 par Franco, Abbé de Micy, à Orléans
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Laurent li AMIRAULT (L'AMIRAULT, LAMIRAL, LADMIRAULT, LAMYRAULT) :
Ancien serf affranchi en mars 1224 par Franco, abbé de Saint—Mesmin
de Micy 5 Orleans. Cette charte est la CLXXVeme du Cartulaire de Saint-Mesmin de
Micy qui donne la liberté a plusieurs serfs de l'un et l'autre sexe (Réf. Armorial
Général de d'Hozier).
Au sujet de cette charte, d'Hozier écrit : " On n'en a qu'une simple
note, faite vers l'an 1740 sur l'original meme du Cartulaire, par un bénédictin,
bibliothécaire de l'abbaye de Bonne—Nouvelle A Orléans ".
Cet affranchissement de serfs était ordonné par le Roi de France,
alors Louis IX dit Saint—Louis, comme le rapporte d'ailleurs l'abbé Franco, dans la
charte : " de voluntate et assensu karissimi Domini nostri Ludovici Francorum Regis
illustris ".
A la date de son affranchissement, Laurent li AMIRAULT n'était sans
doute pas un tout jeune homme, et nous pouvons supposer qu'il était alors âgé d'une
cinquantaine d'années. Ce qui placerait sa naissance vers l'an 1170.
La question que nous pouvons nous poser est celle de l'origine arabe
de son nom. En effet, le nom est pratiquement toujours resté le meme depuis plus
de huit cents ans, et sa consonnance n'a pas varié au cours du temps. Ce Laurent
était-il un descendant d'Arabe fait prisonnier au temps des batailles livrées au
sud de la Loire par Charles Martel, ou bien fut-il l'un de ces sarrazins venus en
France à la suite du repli de l'Ordre du Temple apres la défaite de Casal Robert
et le désastre de la butte d'Hattin, le 14 juillet 1187, qui consacra la victoire
de Saladin et la reddition de Jerusalem ?
Quatre-vingt-quinze membres du Prieuré de Sion revinrent aussi en
France. Soixante-deux d'entre eux se fixèrent au Grand Prieuré de Saint-Samson
d'0rléans, qui leur fut offert par le Roi de France, Louis VII. Sept autres déci-
dèrent de s'intégrer à l'Ordre du Temple. Les vingt-six derniers s'établirent au
Petit Prieuré du Mont-de-Sion, à Saint-Jean-le-Blanc, alors faubourg d'0rléans.
En 1188, Gérard de Ridefort fut destitué de sa charge élective de
Grand Maître du Prieuré de Sion, en raison de sa responsabilité quant à la chute
de Jérusalem et de son attitude suspecte à l'égard de Saladin, et mourut bravement
en 1189 au siège de Saint-Jean-d'Acre.
La destitution de Gérard de Ridefort fut à l'origine de la séparation
du Prieuré de Sion et de l'Ordre du Temple (Réf. Rennes-le-Château, capitale se-
crète de l'histoire de France, par J.P. Deloux et Jacques Brétigny; Ed. Atlas,
s.a. Paris 1982, pages 46 et 47).
D'ailleurs beaucoup de templiers avaient épousé qui une Syrienne,
qui une Arménienne ou même une Sarrazine. Ils avaient créé le corps des Turcopoles,
dont les hommes et les officiers subalternes étaient des "sarrazins". Plusieurs
Grands Maîtres ont eu des musulmans pour secrétaires. Parfois même, ils armaient
chevaliers des nobles du camp adverse.
Il est donc fort plausible que ce Laurent li AMIRAULT ait pu être
un de ces personnages amené à Orléans durant ces événements.
Parmi les titres des Lamirault classés par d'Hozier, réf. Carré d'Hozier n°366 page 254,
il nous faut mentionner les annotations suivantes, écrites
de la main du généalogiste, en haut et à droite, ceci : " cette note m'a été en-
voyée par le Père Verninac qui l'a écrite de sa main. Ce bénédictin, bibliothé-
caire du monastère de Bonne-Nouvelle à Orléans, est fort au fait des anciennes
écritures et très entendu dans les matières généalogiques ". Et, à gauche, ceci :
" voici ce que m'écrit Dom Verninac à l'occasion de cette charte si vous jugez
à propos de faire usage de cet extrait, je vous supplie de ne pas parler de l'affranchissement
de Laurent li AMIRAULT ".
Comme l'on voit par cette note de d'Hozier, les LAMIRAULT qui eurent
par la suite, à fournir à d'Hozier, juge d'armes, leurs titres prouvant leur no-
blesse, ne tenaient pas du tout à ce que semblable ascendance soit mentionnée dans
l'Armorial Général de France. Ils auraient, bien sûr, préféré avoir pour ancêtre
un authentique chevalier. D'Hozier, sans s'arrêter à cette supplique, mentionna
tout de même cette charte avec son contenu.
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voir "les Amirault & Lamirault tome I, II, III - Centre Généalogique de Touraine" par Jacques Amirault
https://tourainegenealogie.org/produit/les-amirault-du-xiie-au-xveme-c3a/
https://tourainegenealogie.org/produit/les-amirault-lamirault-du-xvie-au-xviiieme-c3b/
https://tourainegenealogie.org/produit/les-amirault-a-lile-bouchard-xvieme-siecle-c3c/
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