Note individuelle
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(L'AMIRAULT, LAMIRAL, LADMIRAULT, LAMYRAULT)
Fils de Jacquet LAMIRAULT et de N.., bourgeois d'Orléans, serait né
vers l'an 1360 à Orléans. Il est dit Sieur de La Touche en Sologne, commissaire du
Roi à Orléans sur les faits des aides ordonnées pour la guerre de 1389, succéda à son
aïeul dans le gouvernement et capitainerie du Pont-de~Cé. Il épousa Gillon FLEURY et
mourut en 1410 (Réf. Hubert, tome III, ms 457 bis de la Bibliothèque publique d'Orléans)
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Contrairement à ce que dit Hubert, nous ne croyons pas qu'il succéda
à son aïeul dans le gouvernement et capitainerie du Pont-de-Cé, car étant fils de
Jacquet LAMIRAULT, ce dernier, né vers 1323, ne peut être fils d'autre Boniface, mais
serait plutôt son frère. (Ref Jacques Amirault)
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(REMARQUES de Jacques Amirault)
Il semble exister une confusion concernant la personnalité de Boniface
AMIRAULT, quant à son origine d'une part, et la date de sa mort d'autre part, et
également quant à ses qualifications contradictoires.
N'y aurait-il pas lieu d'envisager la possibilité de deux Boniface
le père et le fils (ou neveu) ?
Reprenons la question de son origine. D'Hozier, on le voit, s'insurge
sur le fait qu'il soit originaire de Suisse ou d'Allemagne, car, dit-il, on trouve
des Lamirault à Orléans dès l'an 1224, et c'est vrai. Mais un Boniface Lamirault
a bien pu faire partie des troupes suisses ou allemandes. D'autre part, le prénom
de Boniface est bien donné dans les régions de l'Est (1), et le château de Nogent-
en-Bassigny est situé en Haute-Marne ! Et les armes de Boniface sont bien surmon-
tées d'un heaume couronné à l'allemande ! Donc, il paraît bien y avoir une certaine
relation entre toutes ces données qui, recueillies de sources différentes, influe-
raient vers l'acceptation de cette thèse qui confirmerait une tradition bien établie dans la famille.
Quant à la date de sa mort, 1390 ou 1410, selon que l'on adopte l'une
ou l'autre version de l'épitaphe de l'église Saint-Paul, il y a lieu d'envisager
trois hypothèses, à savoir :
1°) l'existence d'un même Boniface;
2°) l'existence d'un Boniface père;
3°) l'existence d'un Boniface fils (ou bien neveu).
Dans la première hypothèse, Boniface, pour avoir été fait châtelain
du château de Nogent-en-Bassigny en 1353 n'était certainement pas un tout jeune
homme, mais plutôt un homme qui aurait été âgé, à cette époque, d'environ quarante
ans, ce qui donnerait comme année de sa naissance, environ 1313 et avec une longévité
de 70 à 75 ans maximum, serait donc bien mort en 1390, mais sûrement pas en
1410.
La deuxième hypothèse ne peut être envisagée que si l'on considère
une troisième hypothèse d'un Boniface fils (ou même neveu).
Or, la troisième hypothèse peut être basée sur les faits suivants :
d'abord en prenant comme première preuve, le jugement des années 1426 à 1436 dans
le rapport duquel il est bien prouvé qu'Etienne LAMIRAULT était en 1427 fils de
feu Boniface seul élu à Orléans, marié depuis trente ans à Marguerite BRUN. Donc,
Etienne s'est marié en 1397 probablement à un âge situé entre 25 et 30 ans, et
serait donc né vers 1367 ou 1372, fils d'un Boniface qui, s'il s'est marié, lui
aussi vers les 25 ou 30 ans, serait né vers 1342 ou 1347, lequel Boniface n'aurait
pas pu être châtelain du château de Nogent-en-Bassigny en 1353, mais qui aurait
très bien pu décéder en 1410, date de l'épitaphe selon Hubert et Poluche !
D'où alors, l'existence de Boniface père, qui serait né vers l'an
1320, châtelain du château de Nogent-en-Bassigny en 1353 et mort en 1390, et qui
ne serait pas forcément celui qui fut visiteur général des Greniers à sel, ce der-
nier étant plutôt un fils ou un neveu. Ou bien alors, Boniface père est resté
vivre au Pont-de-Cé près d'Angers, et c'est Boniface LAMIRAULT, sieur de la Touche,
élu pour le Roi à Orléans et époux de Gillon FLEURY, mort en 1410, qui fut enterré
à Saint-Paul, et pour lequel fut composée l'épitaphe en question.
D'ailleurs :
les neuf personnes représentées agenouillées sur le tombeau sont toutes les descendants
directs de Boniface LAMIRAULT, sieur de la Touche, en Sologne, commissaire du roi
à Orléans, sur le fait des aides ordonnées pour la guerre de 1389, et mort en 1410,
et ce Boniface n'est pas un fils de Boniface, mais de Jacques LAMIRAULT, sieur de
la Touche, et bourgeois d'Orléans en 1370, comme l'indique Hubert. Mais, il y a
bien des invraisemblances et des filiations incompatibles dans cette généalogie
dressée par Hubert, surtout en ce qui concerne les premiers degrés.
Les armes portées par Boniface AMIRAULT (1320-1390) et retenues par
d'Hozier dans son Armorial de France sont : d'or à une rose de gueules au chef
de même.
D'Hozier dit (page 278) : "ces armes sont vraies. Elles paraissent en effet sur les sceaux
de plusieurs quittances, produites en original, soit
de Boniface, soit d'Etienne, son fils, des années 1361, 1362, 1396, 1404 et 1405.
Cependant sur tous ces sceaux, l'écu est droit et non penché".
Puis : "au-dessus de l'épitaphe du tombeau de Boniface AMIRAULT
enterré dans le choeur de l'église Saint-Paul à Orléans, se trouve
une espèce de tableau en pierre représentant neuf personnes à genoux au pied d'un
crucifix. Ce sont les descendants de Boniface dont il est parlé dans l'épitaphe.
Le tableau est surmonté des armes du deffunt, savoir une fasce en chef et une
rose épanouie en pointe, l'écu est penché; deux lions pour supports; une couronne
radiale à fleurons, et pour cimier une nymphe tenant à la main droite une rose".
Avant tout, nous devons vous rappeler que l'usage des armoiries s'introduisit en Europe au XIème siècle,
à l'époque des premières croisades; il fut emprunté au monde arabo-persan.
L'explication de ces armes nous a été donnée dans l'ouvrage de
Hiérosime de Bara : " Le Blason des Armoiries ", imprimé à Lyon par Barthélemy
Vincent en 1581, dont nous tirons les indications suivantes.
DE L'OR - Le premier lieu, et toute prééminence a été de tout temps donnée à l'or
pur et fin, étant seul ordonné (par les Anciens) pour les nobles, et n'était
permis à aucun de porter or, de dorure s'il n'était noble ou chevalier. Ce que
les Romains ont longtemps observé depuis. Et ce pour autant qu'il est le plus
noble et le meilleur de tous les métaux.
En blason d'armoiries, des Vertus, il signifie foi, force et confiance
Et était anciennement pris pour marque de noblesse, richesse, bon vouloir, récon-
fort, hautesse, pureté et perfection. Et à dire vérité l'or est un corps doué de
toute perfection, composé de substances d'égale vertu conformées proportionnelle-
ment, mélange compris sous un tempérament égal, recevant l'union et l'admirable
texture des premières vertus, tant supérieures que inférieures, auquel nul mixte
peut être comparé, bref pour tenir le premier rang des choses créées.
Des sept planètes, il représente le Soleil, le plus beau et noble luminaire, auquel sont comparés les justes, persévérant en la Loi et Crainte de Dieu.
Des douze signes, le Lion.
Des douze mois, Juillet.
Des jours de la semaine, le Dimanche.
Des pierres précieuses, le Chrysolithe dit Topaze.
Des äges, l'Adolescence.
Des fleurs, le Souci, dit des Anciens, Héliotrope, l'Oeillet d'Inde et autres.
Des nombres, Un, Trois, Sept.
Des métaux, Soi-Même.
DE GUEULES - Par lois expresses était ordonné des Anciens, que nul ne portait de gueulles en ses armes, s'il n'était prince, ou noble, ou par eux permis et octroyé, En blason d'armes, des Vertus signifie Charité. Et pour marque de hau- tesse, magnanimité, vaillance et hardiesse.
Des sept planètes, Mars.
Des douze signes, le Mouton et le Scorpion.
Des douze mois, Mars et Octobre.
Des jours de la semaine, le Mardi.
Des pierres précieuses, l'Escarboucle (dite des Anciens Piropus, le Rubis, le Corail et autres.)
Des quatre éléments, le Feu.
Des quatre saisons, l'Automne.
Des quatre complexions, la Colère.
Des âges, la Virilité.
Des fleurs, le Girofle, ou Oeillet et Roses rouges.
Des nombres, Trois, Dix.
Des métaux, le Fer duquel temps des anciens Romains, se faisaient anneaux, desquels on honorait les vaillants soldats et encore se fait de lui le crocum ferri qui est beau rouge.
C'est la couleur rouge. Le nom vient du mot persan "GUL" qui désigne
la ROSE.
LA ROSE - Cette figure héraldique a une profonde signification qui nous oblige à une longue explication du symbole qu'elle représente et a représenté à travers toutes les époques.
La Rose est le symbole riant de l'éclosion printanière et est un symbole cosmique. .
La légende d'Adonis issu du corps-arbre de Myrrha. Adolescent, Adonis devint un grand chasseur. Vénus s'éprit de lui et le suivit dans sa quête du gibier noble sur les pentes boisées du mont Liban. Mais Mars, son époux, rendu furieux par la jalousie, se métamorphosa en sanglier, s'élança sur le jeune veneur et lui fit à la cuisse une blessure mortelle. Vénus, accourue trop tard, prit le corps d'Ado- nis dans ses bras et pleura longtemps. Puis, du sang qui s'écoulait par la blessure, elle fit surgir le premier rosier.
Ausone, poète latin qui vécut en Gaule, au IVème siècle de notre ère, raconte que Vénus, en souvenir d'Adonis, châtiait son fils Eros en le frappant avec une rose.
La rose symbolise la souffrance infligée au Dieu de l'Amour. C'est pourquoi, quand elle est rouge, elle est restée l'emblème de la passion, aux deux sens de ce mot : Amour et Souffrance.
Ainsi les Musulmans racontent que le Lotus était à l'origine de la reine des fleurs mais dormait toute la nuit. Les fleurs s'en plaignirent à Allah qui ‘leur donna pour reine la rose blanche née de la sueur de son prophète Mahomet. Le rossi- gnol s'éprit de la rose blanche, mais celle-ci le piqua de ses épines. Il mourut pendant la nuit en chantant, teignant de son sang les pétales de la rose. C'est pourquoi la poésie arabo-persane associe toujours la rose au rossignol.
Sur le plan cosmique, la Croix engendre la Rose. Poser la Rose (des vents) sur la Croix (des saisons) c'est donc incarner ce qui était la forme pure (l'espace et le temps) dans la matière (les quatre éléments ; croix à quatre bran- ches égales).
Avec le christianisme, les symboles de la rose et de la croix subissent tous deux une transposition, mais celle-ci n'altère nullement leur signification profonde. " La Rose est l'image du sang, ou plutôt le sang même du Seigneur ".
Ainsi s'exprime déjà saint Ambroise (340-397). Plus tard, saint Bernard de Clairvaux (1091-1153) qui patronna la création de l'Ordre du Temple écrit lui- même : " Contemplez cette divine rose, la passion et l'amour se disputent pour lui donner son vif éclat et sa couleur pourprée. Celle-ci lui vient sans nul doute du sang qui coule des plaies du Sauveur. Autant de plaies sur le corps du Seigneur, autant de roses. Contemplez surtout la place de son coeur entrouvert : ici, plus encore, c'est la couleur de la rose à cause de l'eau qui coule avec le sang quand la lance a percé son côté ".
Selon certains symbolistes chrétiens du XVème siècle, les cinq pétales de la rose héraldique provenaient des cinq plaies du Christ.
Quant à la petite généalogie de Jésus, celle qui part de Jessé, père de David, elle est aussi représentée par un arbuste appelé " arbre de Jessé " très souvent figuré dans nos cathédrales, et qui n'est autre qu'un rosier.
Au Moyen Age, des hommes pleins d'audace ne cessèrent jamais de chercher des voies nouvelles. Ils étaient poètes, philosophes, alchimistes, réformateurs religieux, etc. et étaient sans cesse exposés aux terribles accusations d'hérésie ou de magie qui menaient tout droit au bûcher. Ils travaillaient en secret et ne s'exprimaient qu'à mots couverts. Ils se réunissaient clandestinement ou, comme ils disaient : sub rosa, sous la rose.
La rose était le signe de ralliement de ces compagnons du savoir secret. Rares sont les textes ésotériques qui connaissaient un grand succès, sauf le Roman de la Rose, qui fut composé par deux auteurs séparés par un demi-siècle : Guillaume de Lorris qui écrivit vers 1230, et Jehan de Meung, qui écrivit vers 1277. Nous ne savons rien du premier auteur, sinon qu'il avait une connaissance approfondie du symbolisme. Le deuxième auteur, Jean Clopinel dit Jehan de Meung, né à Meung sur les bords de la Loire, avait mené, comme il le dit lui-même, une folle jeunesse. il fut étudiant à l'Université de Paris et se fit aussi connaître comme traducteur d'ouvrages scientifiques. Le Roman de la Rose renferme un système complet de philosophie et cette dernière est déjà émancipée de la théologie. Dans ce roman, la rose figure la Dame qui, dans le langage conventionnel créé à cette époque par les troubadours, désignait l'Eglise cathare.
Guillaume de Lorris et Jehan de Meung étaient deux adeptes du catharisme et pendant qu'ils écrivaient le Roman de la Rose, on brûlait à Montségur, le 16 mars 1244, 215 adeptes.
Notre explication sur la signification symbolique et ésotérique de la rose n'est pas pour nous lancer dans une thèse philosophique trop ardue, mais pour essayer de comprendre pourquoi Boniface AMIRAULT a pris cet emblème pour composer son blason.
Boniface a-t-il été au courant de ses origines arabes pour adopter la Rose ? Etait-il un initié des premiers temps des thèses cathares dont Guillaume de Lorris et Jehan de Meung n'ont pas manqué de marquer leur région d'origine, la même que la sienne ? Il est également à remarquer que dans les lettres de provisions données à Boniface par le Roi en 1370, le terme de "bien-aimé" est tout à fait dans le langage symbolique utilisé par les adeptes secrets des réformateurs de l'époque.
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Boniface AMIRAULT (LAMIRAULT)
Né vers 1320. Mort en 1390.
Ce personnage a excité l'intérêt qu'avaient, aux XVIIème et XVIIIème
siècles, certains membres de la famille LAMIRAULT d'Orléans, ainsi que des AMIRAULT,
descendants des rameaux d'Anjou, pour en faire leur aieul, car Boniface AMIRAULT
semble être le premier de la lignée à avoir eu quelque fortune, de par sa position
sociale.
Cet intérêt a développé des confusions gênantes dans les généalogies
établies au XVIIème siècle, notamment celle établie par Robert Hubert, chantre de
Saint-Agnan d'Orléans (Manuserit n°610, £°151 à 156, Archives du Loiret). Voici
ce qu'il écrit : " L'opinion commune est que cette famille est originaire de
Suisse du pais des Grisons et qu'elle vint s'établir à Orléans en 1345 où elle a
depuis toujours demeuré. L'estoc est : Boniface Lamirault lequel vivoit en 1345
et vint du pais de Suisse, le Roy Philippe VI qui establit la gabelle en France
pour augmenter ses finances et subvenir aux frais de guerres fréquentes qu'il avoit
à soustenir contre les ennemis de son estat preposa Boniface Lamirault en 1347
pour estre visiteur général de tous ses greniers à sel qui sont ez villes situées
sur la rivière de Loyre et autres fleuves y descendants, aux gages de 30 livres.
Le Roy Charles V le fit capitaine du Pont de Cé par ses lettres d'aoust 1370".
Il a pour armes : d'argent à une rose de gueules, au chef de même. Support : deux
lions. Le heaume couronné à l'allemande. Cimier : une pucelle qui tient une rose
entre un avol.
Dans l'Armorial Général de France, d'Hozier a décrit les armes de
Boniface AMIRAULT qui surmontaient l'épitaphe gravée et adossée contre le second
pilier à droite en entrant dans le choeur de l'église Saint-Paul à Orléans, comme
suit : " au-dessus de cette épitaphe est une espèce de tableau en pierre représentant neuf personnes à genoux au pied d'un crucifix. Ce sont les descendants de Boniface, dont il est parlé dans l'épitaphe même. Le tableau est surmonté des
armes du defunt, scavoir une fasce en chef & une rose épanouie en pointe, l'écu
panché; deux lions pour supports, une couronne radiale à fleurons, et pour cimier
une nymphe tenant à la main droite une rose. Mais sur tout ceci il y a plus d'une
observation à faire. Premièrement les armes sont vraies. Elles paraissent en effet
sur les sceaux de plusieurs quittances, produites en original, soit de Boniface
Lamirault, soit d'Etienne son fils, des années 1361, 1362, 1396, 1404 et 1405.
Cependant sur tous ces sceaux l'écu est droit et non panché'. P P
Dans une notice sur la Maison de Lamirault, parue dans le Chartrier
Francais du 15 avril 1872 (Manuscrit Français n°33111), pages 287 et suivantes,
nous avons relevé en note (7) de cette notice : " Ce Boniface Lamirault était d'origine allemande servant dans les troupes du Roi de France et mourut à Orléans où il fut inhumé à Saint-Paul, étant qualifié chevalier et maître des lansquenets'.
Une première controverse remontant à l'an 1740, au sujet de l'épitaphe
qui indiquait que Boniface mourut en 1390 selon M. Alleaume, curé de la paroisse
Saint-Paul, en 1410 selon M.M. Hubert et Polluche. Mais d'Hozier a retenu la date
de 1390, et c'est également celle que nous retenons car elle est la plus vraisemblable.
Cette différence de date est évidemment très importante pour situer
avec exactitude le personnage, étant donné que, d'après les généalogies étudiées,
plusieurs membres de la famille ont porté le même prénom.
EN 1353, selon les sources étudiées, il s'ensuit que ledit Boniface AMIRAULT
a été qualifié "écuyer" dans un acte daté du 21 février 1353 (en latin) par lequel
le Roi Jean le nomme au gouvernement et à la garde du château de Nogent-en-Bassigny
(Haute-Marne). Cet acte a été produit à d'Hozier en copie seulement et il le souligne dans sa note : "cet acte est le seul où Boniface Lamirault soit qualifié "écuyer"; et on ne l'a vu que par copie. Les actes originaux qui le concernent (au
moins ceux qu'on a vus) ne lui donnent pas cette qualité".
Voici le texte intégral de cet acte, tiré du Carré d'Hozier n°366,
page 256 :
"Du 21 février 1353- Lettres en latin données à Paris le 21 février
1353 par lesquelles Sa Majesté se confiant en la fidélité et capacité de son aimé
Boniface Lamyrault, écuyer, elle lui donne l'office de la garde du Chasteau de
Nogent-en-Bassigny et l'institue Châtelain dudit chasteau et châtellenie aux gages
et émoluments accoutumés, et ce pour le temps qu'il plaira à Sa Majesté. - Ces
lettres signées par le Roi, Me N. Braque - présent, Verrière et Scellées, furent
vidimées sur l'original le lundi 21 février de laditte année 1353 par Guillaume
Fraize, Garde de la Prévosté de Paris. Ce vidimus scellé au scel de laditte Prévosté et signé Michel Le Féron"'.
Sur la copie qu'on lui a soumise, d'Hozier écrit, en haut : "copie
en papier non signée et tout nouvellement écrite”. Et dans la partie gauche :
"cette copie de lettres m'a esté communiquée par Me Daniel Polluche connu par plusieurs écrits et qui l'avait copiée d'après les mémoires manuscrits de feu M. Robert Hubert, Chantre de Saint-Agnan d'Orléans qui l'avoit tiré de la Chambre
des Comptes". EN 1361 ET 1362
Peut-être même bien avant ces années, Boniface est pourvu de la charge
de visiteur général des Greniers à sel ordonnés sur la Loire et les rivières descendantes et chéantes en icelle.
Dans le Nouveau d'Hozier n°201, Dossier n°4486 page 4 v°, se trouve
la pièce suivante : " Quittance dudit Boniface AMIRAULT de l'année 1361 (du 42
janvier) signée et scellée de ses armes, de la somme de 35 francs d'or du coing du
Roy, reçue des élus de la ville d'Orléans, en qualité de "Visiteur général pour le
Roy" sur la rivière de Loire ". En face du nom, un astérisque nous renvoyant à une
remarque très importante de d'Hozier, qui écrit : " on a ainsi que plus haut ajouté dans l'original une L et une apostrophe pour faire de ce nom AMIRAULT celui de
LAMIRAULT ".
Dans son Armorial Général, d'Hozier écrit " on a une quittance qu'il
donna le 4 mai 1362 de la somme de 30 royaux d'or pour raison de ses gages de grénetier pour le Roi au Grenier à sel d'Orléans (voyez la figure de ces deux sceaux, planche VI° des Sceaux à la fin du second volume de ce III° registre, n°XXXI et XXXII de ses armes, ainsi qu'une autre quittance du 12 janvier 1361 (1362) dont on vient de faire mention ", EN 1368 Dans les Inventaires imprimés du département du Loiret, série B - Hôtel-Dieu - Archives hospitalières, page 9, liasse B 46, il est rapporté ceci :
Paroisse de Saint-Laurent des Orgerils - Vente par Jean-François et sa femme à
Boniface LAMIRAULT, bourgeois d'Orléans, d'une place où souloit avoir maison faisant le coin de la rue Bardon, moyennant 2 francs d'or.
En 1368 également, dans son Armorial Général, d'Hozier rapporte l'existence d'une quittance du 24 janvier 1368 (1369) (Réf. Carré d'Hozier n°366,
page 259).
EN 1370
Provisions du 26 mai 1370 octroyées par le Roi Charles à Boniface
AMIRAULT (ainsi dans l'original) pour le gouvernement du Pont-de-Cé (Maine-etLoire) Réf. Nouveau d'Hozier n°201, dossier n°4486 page 4 v° - Armorial Général,
Carré n°366 page 260 (copie avec comme nom Boniface LADMIRAULT). Le Nouveau d'
Hozier fait également mention de la remarque au sujet de la correction apportée
sur l'original au nom AMIRAULT auquel furent ajoutés un L et une apostrophe.
Mais la copie de ces provisions du 26 mai 1370 a été faite comme suit :
Titre de Lamyrault - Du 26 may 1370 - Original en parchemin, page 260 -
Lettres données à Paris le 26 may 1370 par lesquelles Sa Majesté mande au receveur à Angers (Maine-et-Loire) sur le fait des aydes pour la guerre qu'ayant par d'autres lettres commis, ordonné et établi son bien aimé Boniface LADMIRAULT
(AMIRAULT) à la garde et gouvernement du Pont de Sée pour obvier à plusieurs fraudes qui s'étoient commises au fait du sel passant sous ledit pont et l'ayant aussi commis pour faire plusieurs mises nécessaires pour la réfection, habillement et ordonnance audit Pont pour mieux pourvoir auxdittes fraudes ils ayent à lui délivrer des deniers de sa recette tout ce qu'il lui demandera pour faire lesdittes mises et réfections. Ces lettres signées par le Roy, dannoy et scellées
sur simple queue de parchemin. Les lettres du 16 août 1370 sont sur le même sujet, mais d'Hozier dans son Armorial, fait remarquer que le nom est orthographié LAMIRAL. EN 1390 " Boniface AMIRAULT mourut en 1390 et enterré dans le choeur de l'église Saint-Paul à Orléans selon son épitaphe qui est adossée contre le second pilier à droite en entrant, " écrit d'Hozier dans son Armorial Général, d'après une copie de cette épitaphe certifiée véritable le 30 octobre 1638 par le sieur Alleaume, curé de Saint-Paul d'Orléans et un procès-verbal de cette épitaphe dressé en 1667.
Or, la même épitaphe certifiée véritable par Hubert et Polluche indique comme date de décès, 1410.
A noter que cette épitaphe n'est pas celle qui fut faite à la mort de Boniface, mais celle qui fut refaite en 1578 après que les troubles des guerres de religion eurent détruit la première.
La discussion reste ouverte en ce qui concerne la date exacte de la
mort de Boniface Lamirault, 1390 ou 1410. Réf. Armorial Général de d'Hozier;
Antiquités de Saint-Paul d'Orléans, par Amicis de Foulques de Villaret, Herluison
éditeur à Orléans, 1884.
Dans une parution du Chartrier Français du 15 avril 1872, il est écrit :
Ce Boniface Lamirault...mourut à Orléans où il fut inhumé à Saint-Paul...", sans indication de date.
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